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Copa Cinema

Copa Cinema

De la critique subjective mais juste


Critique express n°16

Publié par copa738 sur 16 Novembre 2013, 10:28am

Catégories : #Critiques express

Critique express n°16

Jackie Brown (Quentin Tarantino) – 1998

 

Synopsis : Jackie Brown, hôtesse de l'air, arrondit ses fins de mois en convoyant de l'argent liquide pour le compte d'un trafiquant d'armes, Ordell Robbie. Un jour, un agent fédéral et un policier de Los Angeles la cueillent à l'aéroport. Ils comptent sur elle pour faire tomber le trafiquant. Jackie échafaude alors un plan audacieux pour doubler tout le monde lors d'un prochain transfert qui porte sur la modeste somme de cinq cent mille dollars. Mais il lui faudra compter avec les complices d'Ordell, qui ont des méthodes plutôt expéditives.

 

Le moins connu des films de Tarantino, et pourtant, Jackie Brown est l'un de ses meilleurs, car son rythme endiablé, ce style si particulier, en font un film à part, un film qui se permet tout et brille d'un scénario efficace. Que ce soit dans la réalisation, très singulière, la composition musicale (sûrement la meilleur BO de toute la filmo de QT), les acteurs (casting alléchant, avec S.L Jackson, Robert De Niro pour ne citer qu'eux), le film respire la volonté d'étonner. Tout est surprenant, inattendu. Le film déroule si bien qu'on ne voit pas passer le temps. Le résultat est peut-être violent mais en aucun cas bordélique. C'est structuré, maîtrisé et paradoxalement jubilatoire. Et puis, le charisme de Pam Grier n'a rien à envier aux testostéronés que l'on connaît et qu'on ne nommera pas.

 

5 e¦ütoiles

 

Critique express n°16

Hunger Games (Gary Ross) – 2012

 

Synopsis : Chaque année, dans les ruines de ce qui était autrefois l'Amérique du Nord, le Capitole, l'impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer un garçon et une fille - les "Tributs" - concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population pour s'être rebellée et stratégie d'intimidation de la part du gouvernement, les Hunger Games sont un événement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s'affronter jusqu'à la mort. L'unique survivant est déclaré vainqueur. La jeune Katniss, 16 ans, se porte volontaire pour prendre la place de sa jeune sœur dans la compétition. Elle se retrouve face à des adversaires surentraînés qui se sont préparés toute leur vie. Elle a pour seuls atouts son instinct et un mentor, Haymitch Abernathy, qui gagna les Hunger Games il y a des années mais n'est plus désormais qu'une épave alcoolique. Pour espérer pouvoir revenir un jour chez elle, Katniss va devoir, une fois dans l'arène, faire des choix impossibles entre la survie et son humanité, entre la vie et l'amour...

 

Deux parties. Deux vitesses, une coupure qui fait que Hunger Games souffre d'une irrégularité ciblée, et que la première heure est géniale, et que ce qui suit est profondément saccagé. Saccagé car ce film possède un souffle, un potentiel, parfaitement exploité lors de la première partie du film, sorte de situation initiale prolongée qui nous fait découvrir un univers particulièrement créatif, pessimiste et optimiste à la fois. Une vision du futur nouvelle est alors présentée (on le doit beaucoup au livre que le film suit beaucoup), avec tout le folklore qu'on reconnaît au film (la cérémonie, les personnages, c'est un univers un peu ''perché'', avec du sarcasme et des couleurs partout). Puis place au jeu. Et c'est là qu'on regrette le début. On a l'impression de revivre Battle Royale mais en américain : un mauvais survival avec de la fausse émotion, et un dénouement à la con. Les acteurs sont jeunes et c'est peut-être là que le film perd en crédibilité. La première partie les montre candides, effrayés, victimes de tout ce qui les entoure. La seconde les met face à un mal, les force à survivre au milieu des dangers naturels et humains. Mais on n'y croit malheureusement pas du tout. Bilan mitigé.

 

3 étoiles

 

Critique express n°16

Le Parfum : histoire d'un meurtrier (Tom Tykwer) – 2006

 

Synopsis : Jean-Baptiste Grenouille naît en 1744. Enfant solitaire, malade, il devient un jeune homme à part grâce à un don unique : son odorat. Grenouille n'a pas d'autre passion que celle des odeurs, et chaque seconde de sa vie est guidée par ce sens sur-développé. Survivant misérablement, il parvient à se faire embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Il découvre alors les techniques et les secrets de la fabrication des parfums. Son don lui permet de composer quelques chefs-d’œuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la mise au point de la fragrance idéale, celle qui lui permettrait de séduire instantanément tous ceux qui croiseraient son sillage. Dans sa recherche d'ingrédients, Grenouille est irrésistiblement attiré par le parfum naturel des jeunes filles. Il va aller jusqu'à en tuer beaucoup pour leur voler leur odeur...

 

Fascinant, l'univers de Tykwer est fascinant. Du marché au poisson de Paris absolument crasseux aux champs de lavande de Grasse, tout est fait pour que le spectateur voyage, si bien que l'histoire du film en elle-même est peu importante. Le Parfum c'est avant tout un film aux mille saveurs (plutôt aux mille fragrances), avec un scénario adapté parfaitement, des décors/costumes somptueux, des personnages travaillés, et une réalisation d'un mec qui a vraiment envie de nous montrer ce qu'il sait faire, un passionné qui a et donne sa passion. Les mots manquent pour exprimer ce que l'on ressent devant ce chef d’œuvre (n'ayons pas peur des mots). Dans le figuratif (l'apprentissage avec le génial Dustin Hoffman) ou dans l'abstrait/l'absurde (la scène de l'orgie, la scène finale), Tykwer réussit tout ce qu'il entreprend, et ses différentes ambiances nous parlent. Mention spéciale à Ben Wishaw, magistral.

 

5 e¦ütoiles

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