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Copa Cinema

Copa Cinema

De la critique subjective mais juste


Arthur 3 La Guerre des deux Mondes (Luc Besson)

Publié le 10 Novembre 2010, 17:30pm

Catégories : #Films (Animation)

 

Synopsis : Maltazard a réussi à se hisser parmi les hommes. Son but est clair : former une armée de séides géants pour imposer son règne à l’univers. Seul Arthur semble en mesure de le contrer… à condition qu’il parvienne à regagner sa chambre et à reprendre sa taille habituelle ! Bloqué à l’état de Minimoy, il peut évidemment compter sur l’aide de Sélénia et Bétamèche, mais aussi – surprise ! - sur le soutien de Darkos, le propre fils de Maltazard, qui semble vouloir changer de camp. A pied, à vélo, en voiture et en Harley Davidson, la petite troupe est prête à tout pour mener le combat final contre Maltazard. Allumez le feu !

Avant de voir un film pareil, il faut se oser quelques questions. Tout d'abord se demander si si ce troisième épisode sera à la hauteur du premier, riche en féérie, en poésie, en action et en péripéties. Ou si le résultat s'avèrera aussi plat que le deuxième opus, faible, stupide, niais, et franchement pas drôle. Car, oui, j'ai appréhendé le moment où j'allais finalement voir le film. L'épisode deux m'avait tué. Rien ne se passait, on aurait presque pu réduire les 1 h 30 du film en 5 minutes et les incruster dans le 3. Mais que voulez vous ? Luc Besson est devenu avec le temps un incorrigible cupide, un imposteur par moments même, mais qu'est-ce qu'il a pu nous faire rêver parfois...

Le générique, précédé du résumé des épisodes suivant (l'intégralité de Arthur et les minimoys y est synthétisé, tandis que les 10 dernières secondes de Arthur et la vengeance de Maltazard sont représentées à l'écran. L'épisode 1 de la saga, racontait, avec des effets spéciaux novateurs les aventures de petits êtres dans un jardin (les fourmis sont gigantesques, les papillons paraissent être des Airbus A380, et les vers de terre servent de métro. Le numéro 2 de la saga parlait de... rien, enfin si, les tribulation des parents d'Arthur pour tuer une abeille ainsi que le check hyper branché des frères rasta, donc rien de bien palpitant. Mais dans ce numéro 3, il y a du nouveau (c'est un peu la moindre des choses), les minimoys s'invitent dans la maison d'Arthur. Des effets visuels impressionnants démontrent avec brio les nombreuses trouvailles que nous a concocté Luc Besson. Il s'amuse avec les objets de la maison, joue avec les tailles et s'amuse comme un fou... et nous aussi. C'est ça, Besson à enfin trouvé comment faire rire un public qui ronflait un an plus tôt. Déjà, l'action est trépidante, et c'est un très bon point. Deux, ça va à tout berzingue et ça grandit, rétrécit, grandit, rétrécit. Ça ne s'arrête jamais et on voudrait que le film dure 4 heures, l'ennuie n'est plus au rendez-vous, et ça fait du bien. Après, il y a le retour triomphal de Darkos, le fils larbin de son père, qui avait curieusement péri sans que Maltazard ne lève le petit doigt. Ce personnage est excellent, drôle, sympathique ; il s'en prend plein la gueule et on en redemande. Il était méchant, il devient presque inoffensif. On aurait presque pitié de lui, tiens.

La qualité du scénario (parfois un peu tiré par les cheveux, certes), le déroulement de l'action, les graphismes époustouflants (rivalisant avec les meilleurs Pixar), l'humour omniprésent, font de ce film une belle aventure divertissante, où se chevauche blagues, gags et rebondissements diverses pour le plus grand plaisir des spectateurs.

J'ai été heureux. Heureux d'avoir vu une salle applaudir (cela dit, ce n'est pas vraiment nécessaire d'applaudir ce genre de films), de voir des enfants rire aux éclats, de voir les parents sourire aussi. C'est donc sur un point positif que j'ai quitté la salle, content d'avoir échappé au fiasco de l'an dernier. J'ai bien rigolé, j'ai été saisit par les couleurs et le réalisme des images, je me suis également pris au jeu, j'ai même quelques fois jubilé. Mais n'allant pas jusqu'à dire que ce numéro trois est un très bon film, je le trouve tout de même supérieur au premier qui, même si la surprise de la découverte des créatures saisissait le spectateur, manquait d'un petit zeste d'humour et de ''déconade''. Car si le film se voit décrispé, voir même décontracté, c'est surtout du fait que le réalisateur prend un malin plaisir à s'amuser. La crédibilité de l'histoire en prend un sacré coup, mais je préfère nettement un film peu réaliste bien réussit qu'un film qui se prend au sérieux et qui se foire sur toute la ligne.

Allez, pour finir, je vais terminer ma critique par un petit point (spoiler, off course) qui m'a intrigué et fait plaisir. Je parle bien évidemment du moment où Darkos se déguise – à l'insu de son plein gré – en Dark Vador et où un journaliste viens l'interroger et le filmer. Mon regret sur ce point particulièrement jouissif : le fait que Besson n'est pas plus poussé son pastiche. Bien sûr, il est clairement ressenti que ce fameux personnage est George Lucas jeune, mais un petit signe (genre un mec qui l'appelle en disant « Hey, George, tu viens » ou juste le zoom de sa carte en scènes supplémentaires dans le générique de fin). Mais je ne vais pas m'énerver pour si peux. Demain, c'est jour férié et ça n'arrive pas tout les jours !

En résumé, c'est un troisième épisode jubilatoire que nous offre Luc besson ; avec des défauts mais dans l'ensemble satisfaisant, un bon film familial et divertissant.

Ma note : 7,5/10



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C
Oh, je suis assez soupple pour ce qui est des blogs "bâclés". Après tout, si les blogueurs aiment ce qu'ils font, qu'on trouve que c'est de la merde, ils s'en foutent. Et c'est ça qui compte.<br /> Je dirai pas que je suis en avances, ce serai de la prétention et je n'aime pas trop cette expression. On va dire que je suis passionné et que j'aime le montrer. Après, le résultat est plus ou moins bon, ça dépend de mes motivations et du temps que j'accorde à ce blog qui me suit depuis bientôt un an !
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P
Tu as raison, mais surtout : si tu écrit ainsi à 14 ans, comment écriras-tu à 18 ? Je pensais que tu était juste un blogueur un peu au-dessus de la moyenne quant à son expression, un peu trop prolixe mais toujours précis : non, tu est en fait très en avance. Nous savons tous les deux que l'immense majorité des blogs ciné enchaînent les articles sur un débit trop rapide, et surtout très vulgaire (ce n'est pas qu'une question de vocabulaire, c'est une question d'idées - et d'ordres des mots dans la phrase aussi, mais enfin, je suppose que ma méchanceté obscurcit mon jugement).
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C
Merci du/des compliment(s). C'est vrai qu'à 99% des cas, les gens tombent des nus en apprenant que j'ai 14 ans. Et crois moi, entre les cours et les sorties, je consacre le maximum de mon temps libre pour écrire.<br /> Et pour ma notation (que tu critiques toujours), j'ai mis 7.5 pour arrondir, sinon je comptais mettre 7.433589621584756895.
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P
7.5 !!!!!!!!!! Et "heureux", avec ça ! Le premier était mignon cela dit ; il fallait s'accrocher, mais ça allait, c'était possible, regardable. J'ai le même avis que toi au sujet du 2nd.<br /> Besson ne m'a jamais "fait rêver", ce n'est pas Burton (mouah-ha-ha) et encore moins Lynch (...), mais son adaptation de "Jeanne d'Arc" était réussie. Et "Le 5e élément" haut-en-couleur. Jovovich dans les deux films : c'est peut-être aussi la grande raison.<br /> <br /> Ecrire ainsi à 14 ans, c'est remarquable. Et ça fait ré-envisager bcp de choses. Bravo!
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C
Bah écoutes : entre voir un gentil film d'animation avec toute sa famille ou voir un film où s'enchainent nécrophilie, bains de sang et viols de nouveaux-nés, le choix était vite-fais. J'ai que 14 ans, hein, alors y a des films que je peux voir, mais "A serbian film" aurait risqué de me faire gerber sur la tapisserie (déjà que "Buried" m'a chamboulé).<br /> Et aussi, je n'est pas la chance de vivre à Paris. je vis en Province dans une ville de 60 000 habitants et où un seul cinéma réside dans cette ville. Et c'est le genre de cinéma qui a préféré prolonger "Prince of persia" d'une semaine plutôt que de mettre "Dog Pound", donc tu penses que "A serbian film", on peut tous se le mettre dans le derrière.
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