Alvin et les Chipmunks (Tim Hill)
Synopsis : A l'approche de Noël, le sapin où vivent trois frères écureuils nommés Alvin, Simon et Théodore, est abattu et installé avec ses petits occupants dans le hall d'une maison de disques. Dave, chanteur-compositeur venu proposer une de ses chansons, repart sans le savoir avec dans son sac les trois joyeux rongeurs... Dave découvre rapidement que les trois écureuils ne sont pas seulement doués pour semer la panique chez lui, ils peuvent aussi parler et surtout faire de la musique ! Il leur compose alors une chanson. Le succès est immédiat, et Alvin et les Chipmunks deviennent des stars... Grisés par leur succès, Alvin et ses frères tombent sous l'influence du producteur Ian Hawk, un homme cupide qui va tout faire pour les exploiter et leur faire oublier tout ce qui comptait pour eux, y compris leur ami Dave...
Il y a plus de 50 ans, le compositeur Ross Bagdasarian inventait les Chipmunks. En manque d'inspirations, il créer des chansons avec des voix accélérées, trouve des écureuils comme effigies, et connait le succès. En 2007, un film pour enfants est adapté au cinéma. Un film sans véritables ambitions, mais qui reste un très bon divertissement. Bien sûr, on pourra se dire que certaines scènes font vraiment pitié (celle où Alvin avoue qu'il est sensible, lui aussi est assez aberrante), que les gags sont lourd, que les acteurs sont mauvais, que c'est un humour très ''bon-enfant'' et que ça se veut moralisateur (speechs interminables sur l'amitié, l'honneur et la cupidité), c'est quand même un bon moment à passer, et ça réunit la famille en période des fêtes (le film se passe pendant Noël). Sinon, on pourra également souligner que les chansons du film sont très réussies : sorte de mélange entre la voix de René la Taupe et de Tic et Tac, le tout avec des consonances très héliumisées. Le plus marrant, c'est que bons nombres de chansons populaires américaines sont reprises par Alvin et ses frères, et que le rythme des chansons est entrainant, et que les voix sont originales, et assez sympa à entendre. Mais le film est tout de même d'une qualité assez basse.
Entre les murs (Laurent Cantet)
Synopsis : François est un jeune professeur de français dans un collège difficile. Il n'hésite pas à affronter Esmeralda, Souleymane, Khoumba et les autres dans de stimulantes joutes verbales, comme si la langue elle-même était un véritable enjeu. Mais l'apprentissage de la démocratie peut parfois comporter de vrais risques.
En 2008, Entre les murs réalisait l'exploit de remporter la Palma d'Or à Cannes. Curieuse décision, surtout que le film ressemble à un documentaire et qu'il traite d'un sujet ''tabou'', c'est à dire les problèmes scolaires dans les collèges difficiles. Avec un scénario assez banal, Cantet réussi cependant à capter son spectateur, à travers de nombreuses situations que l'on a (pour la plupart) tous connu : refus de lire, bagarres dans les couloirs, conseils de disciplines, les mauvaises notes qui arrivent, un professeur qui dérape... Mais malgré un grand effort d'authenticité (très bons jeunes acteurs, belle mise en scène, dialogues assez vrais), Cantet a cependant du mal à vraiment faire décoller son film, comme s'il manquait un vrai fait marquant pour que le tout s'envole. Même si le film est une sorte de crescendo scénaristique (évènements de plus en plus violents), on commence, après l'heure et demi à s'ennuyer : le problème est cerné depuis longtemps, les personnages se sont tous dévoilés. Cantet n'a donc plus le choix : il doit sortir ses dernières cartouches, se déployer pour parvenir à réussir son pari. Au final, Entre les murs est un film innovant, encore jamais vu au cinéma, mais il manque un peu de réalisme dans les dialogues (même s'ils sont assez juste, au début) et de rythme. Ça reste tout de même un beau film à voir, mais pas sûr qu'il passe à la postérité.
Batman Begins (Christopher Nolan)
Synopsis : Comment un homme seul peut-il changer le monde ? Telle est la question qui hante Bruce Wayne depuis cette nuit tragique où ses parents furent abattus sous ses yeux, dans une ruelle de Gotham City. Torturé par un profond sentiment de colère et de culpabilité, le jeune héritier de cette richissime famille fuit Gotham pour un long et discret voyage à travers le monde. Le but de ses pérégrinations : sublimer sa soif de vengeance en trouvant de nouveaux moyens de lutter contre l'injustice.
Que je l'attendais ce film (après la claque du Dark Knight / oui, je ne vois pas les films d'une saga dans l'ordre, enfin, pas toujours), que je me préparait à recevoir un bon coup à la gueule, coup qui ne m'a, en tous cas, pas effleuré d'un poil. Il manque quelque chose à ce Batman Begings. Peut-être que c'est le rythme du film, un peu mollasson qui lui cause ce manque de vivacité. Peut-être que c'est parce que les personnages ne sont pas travaillés, ne sont pas attachants (Liam Neeson qui joue les samouraïs, non mais franchement) que ce film ne parvient pas à provoquer de sensations. Les effets visuels sont là, le scénario est très alléchant, mais Nolan se perd dans son histoire : remonter aux origines de Batman était un pari osé, mais trop risqué, vu qu'il ne maîtrise pas encore son personnage. Ça va vous paraître étrange, mais j'en ai rien à foutre de savoir que Batman est devenu un super-héros parce que ceci, et que son image est une chauve-souris parce que cela. Je me moque de savoir le pourquoi du comment, puisque les aventures de Batman ont déjà été contées des milliers de fois, il n'y a pas de vraies explications à apporter à ce quil fait : on le suit dans ces exploits, peu importe ce qu'il était et ce qu'il sera, nous parlons au présent de l'indicatif, et ça nous suffit amplement. L'explicatif n'est pas le point fort de Nolan : il est connu pour avoir fait des films ambiguës, très mystérieux (Inception en est la preuve), et ce n'est pas avec ce Batman Begins que le réalisateur ô combien talentueux va là où il est le mieux. Le fait que Nolan ne soit pas sur son terrain ne lui permet pas de faire de ce film une réussite, bien loin de là.