Synopsis : Au lycée, Schmidt et Jenko étaient les pires ennemis, mais ils sont devenus potes à l’école de police. Aujourd’hui, ils sont loin de faire partie de l’élite des flics, mais ça pourrait changer… Mutés dans l’unité secrète de la police, l’équipe du 21 Jump Street, dirigée par le capitaine Dickson, ils vont troquer leur arme et leur badge contre un sac à dos et se servir de leur physique juvénile pour infiltrer un lycée. Le problème, c’est que les ados d’aujourd’hui ne ressemblent pas du tout à ceux de leur époque. Schmidt et Jenko pensaient tout savoir des jeunes mais ils sont complètement à côté de la plaque. Ils vont aussi vite s’apercevoir que certains problèmes de leur propre adolescence sont loin d’être réglés. Les revoilà face aux angoisses et aux terreurs des ados, avec une mission en plus…
Le sommet du film reste ce magnifique caméo, vers la fin, dont on taira les détails et même le concept. Autour de ce court et délicieux moment, il y a du bon, et du moins bon, forcement. Mais tout est traité avec humour, dérision, et finalement, ça marche. Alors on essaiera de vite oublier la psychologie à deux balles (la côte de popularité inversée en 7 ans, bien trouvé, mais pas forcement crédible), les quelques blagues légèrement en-dessous de la ceinture, et on passera un bon moment, avec beaucoup d'éclats de rire, du suspense et de l'action. 21 Jump Street est donc un parfait film d'été, ces derniers étant faits pour attirer un public large. Le succès n'a pas été fou, mais il a permis à plusieurs générations de rigoler un bon coup.
Après, les acteurs sont plaisants, même presque attachants. Mini Franco et sa gueule d'ange, qui ne veut pas aller en prison de peur d'être la proie convoitée des homosexuels (magnifique monologue), est tout simplement excellent, tout comme un Jonah Hill qui peut passer de la soumission à l'assurance, de la peur à la joie, sans aucun problème. Channing Tatum, lui, semble un peu moins à l'aise, car son personnage évolue (il passe du beau-gosse-con-mais-c'est-pas-grave-il-est-beau à con-écervelé-dont-la-beauté-ne-rattrape-pas-son-déficit-intellectuel). Ces acteurs se baignent dans cette histoire complètement farfelue, qui peut plaire ou énerver. Qu'on se le dise clairement : celui qui qualifie 21 Jump Street de chef d'œuvre est à mettre directement au bûcher. On s'amuse, on ne s'ennuie pas, mais on sent qu'il y a matière à faire quelque chose de moins ''commercial'', à commencer par soigner la réalisation (qui reste tout de même loin d'être moche) et essayer d'investir dans des scénaristes qui n'ont pas peur d'essayer, et du coup, de se tromper. Car les comédies dites d'été, souffrent toutes d'un cruel mande de prise de risques...
En résumé, si le moment est savoureux, le temps de réflexion post-film s'avère peu bénéfique pour 21 Jump Street : la note ne sera pas salée, mais la déception submergera l'enthousiasme généré lors des 1h50 en salle obscure.