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Copa Cinema

Copa Cinema

De la critique subjective mais juste


Cheval de Guerre (Steven Spielberg)

Publié par copa738 sur 19 Mars 2012, 18:32pm

Catégories : #Films (Guerre)

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Synopsis : De la magnifique campagne anglaise aux contrées d’une Europe plongée en pleine Première Guerre Mondiale, Cheval de Guerre raconte l’amitié exceptionnelle qui unit un jeune homme, Albert, et le cheval qu’il a dressé, Joey. Séparés aux premières heures du conflit, l’histoire suit l’extraordinaire périple du cheval alors que de son côté Albert va tout faire pour le retrouver. Joey, animal hors du commun, va changer la vie de tous ceux dont il croisera la route : soldats de la cavalerie britannique, combattants allemands, et même un fermier français et sa petite-fille…

Après un Tintin surestimé, énergique, mais pauvre dans le fond, Spielberg a vite enchainé avec une histoire de cheval qui sert de prétexte pour parler, une nouvelle fois, de la guerre. Cheval de Guerre est peut-être le film le plus abouti esthétiquement de toute la carrière de Spielberg, c'est peut-être aussi l'une de ses œuvres les plus émouvantes. Ce dont nous sommes sûrs, c'est que le cinéaste le plus célèbre du monde a su canaliser tout ce qu'il fait et a fait de mieux dans sa vie de réalisateur, pour réutiliser le tout dans un film qui prend aux tripes, et insuffle une véritable claque visuelle à son public. Car, oui, en sortant de la salle obscure, nos yeux pétillent encore devant tant de maitrise des effets, de l'image et des couleurs. Comment ne pas frissonner de plaisir devant la scène où le cheval galope lors d'un bombardement des tranchées ? Comment ne pas repenser, lors de la scène finale, aux couleurs atypiques (et magnifiques) de Gone with the Wind, sorte d'ancêtre de ce Cheval de Guerre, ancêtre également du blockbuster et de l'épopée-tire-larme, sous-genre incontournable qui est représenté par le talent d'un grand cinéaste aux mains de producteurs avides de fins heureuses ? Évidemment, Spielberg filme avec de la guimauve partout sur le corps, ce qui se fait parfois ressentir à l'écran. Évidemment qu'on n'allait pas avoir le droit à un gros twist ending, ni quelconque prise de risque. Seulement, derrière les dizaines de caméras hors de prix qui ont permis les si belles prises de vues qu'offre le film, se cache un génie, un génie qui est capable de transformer n'importe quel scénario cousu de fil blanc en un film si puissant qu'on en pleurerait.

 Et s'il n'y avait que la réalisation qui sortait de l'ordinaire... Mais Cheval de Guerre présente un impressionnant panel de scènes aussi symboliquement fortes qu'éclatantes. En tête, le jeune homme bataillant sous la pluie pour labourer un champs devant une foule moqueuse (semblable à celle de la montée du pylône en bois dans le Disney's Mulan), et surtout : cette scène à la fois comique et émouvante d'un anglais et d'un allemand, en train de libérer un cheval pris dans des barbelés, en pleine nuit, au beau milieu d'un no man's land devenu un territoire de sang, de larmes et de peur. Cette scène de guerre invraisemblable caractérise tout ce qu'il se fait de mieux dans l'univers du cinéaste de Cincinnati, c'est à dire un mélange parfait de dérision, de symbole, de justesse dans les mouvements, les actes. Ce genre de séquences - tellement surprenantes qu'elles s'ancrent dans une solide réalité paradoxale - donne au film un souffle jeune, frais, et le fait considérablement avancer.

En résumé, s'il fallait ne garder qu'une chose de Cheval de Guerre, ce serait cette fameuse scène dans le no man's land où le cheval est libéré par deux soldats à la base ennemis, mais ce serait vraiment dommage de ne garder que cela, tant le dernier film de Spielberg est excellent dans sa globalité.

4 étoiles-copie-1 

 

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S
Très long prologue d'un ennui profond avec ses défauts habituels : sentimentalisme appuyé, gros plan sur les yeux embués, musique omniprésente (et pour une fois pas toujours adéquate. Il faut<br /> attendre les 30 dernières minutes pour apprécier enfin le grand cinéma de maitre Spielberg sauf pour la toute dernière scène est franchement un mauvais choix, ça ne colle pas avec le reste du film<br /> et rappelle aussitôt une scène culte de "Autant en emporte le vent"... 14-18 vu d'un côté naïf... 2/4
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