Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Copa Cinema

Copa Cinema

De la critique subjective mais juste


Insidious (James Wan)

Publié par copa738 sur 19 Juin 2011, 09:05am

Catégories : #Films (Horreur)

null 

Synopsis : Josh, son épouse et leurs trois enfants vivent depuis peu dans leur nouvelle maison lorsque l’aîné tombe dans un coma inexpliqué. Étrangement, une succession de phénomènes paranormaux débute peu après. Un médium leur révèle alors que l’âme de leur fils se trouve quelque part entre la vie et la mort, dans la dimension astrale, et que les manifestations sont l'œuvre de forces maléfiques voulant s’emparer de son enveloppe corporelle. Pour le sauver, Josh va devoir lui aussi quitter son corps et s’aventurer dans l’au-delà...

Film de tous les dangers affichant clairement ses ambitions (c'est pas tous les jours qu'on a le réalisateur de Saw et les producteurs de Paranormal Activity sur le même projet), Insidious, avec une bande-annonce accrocheuse et un pitch visité, revisité et re-revisité presque tous les ans est le film d'horreur de l'année, succédant au Splice de 2010. Et malgré des critiques assez méchantes, Insidious s'avère être l'un des films les plus flippants de la décennie. Mettant un peu de temps à se mettre en route, le ''train-fantôme'' (Insidious est souvent comparé à cette fameuse attraction) se met rapidement sur les rails, accélère et ne ralenti jamais, jusqu'à un twist ending mémorable qui en aura fait chier dans son froc à plus d'un.

Connu pour son sens inné de la réalisation et de la mise en abîmes (Wan semble parfaitement maîtriser son image, faisant de n'importe quel monstre – qui aurait été ridicule dans d'autres films – de n'importe quelle silhouette, ombre, un parfait vecteur du rendu horrifique du film), James Wan parvient, en plus de faire peur, à faire passer son message. Insidious, malgré son air de ''film d'horreur de seconde partie de soirée sur TMC'', est un formidable coffre à jouet rempli de surprises (rebondissements, intrigue intéressante, grands moments de peur), et sa qualité se mesure essentiellement par le nombre de fois où tes poils se hérissent en 1h40. Et dans ce coffre à jouet, se trouve un formidable ensemble de références aux meilleurs films d'horreurs (Shining, La Maison du Diable, Paranormal Activity, etc) et une belle annonce de l'épisode 8 de la saga Saw (quoi de plus pour me faire plaisir ?). Là où la plupart des films d'épouvantes contemporains font peur en s'appuyant sur l'inventivité des meurtres et l'horreur des mises à mort (gore, sang, personnages attachants), Insidious, à la manière des Autres ou de Blair Witch, fait trembler son spectateur par la non-mort de ses personnages. Les passages horrifiques sont si fréquents et si percutants qu'on en aurait presque envie que tout le monde meurt, pour que tout ceci s'arrête définitivement. C'est donc avec un sujet peu innovant, mais avec une technique novatrice que James Wan a composé son film. Ensuite, quelques effets spéciaux par-ci, une musique stridente par-là, et le tour était joué.

On a toujours critiqué les films d'horreur de l'an 2000 pour la cruauté des actes, pour le gore et aussi le manque de créativité (notamment le bourrinage et la violence). Insidious, lui, sème la panique dans le milieu en offrant un spectacle d'une rare qualité. Qu'on la reverra en cauchemar pendant longtemps, cette vieille femme tapie dans l'ombre, guettant sa proie avidement. On est pas près d'oublier, non-plus, la formidable étude des lieux et des contrastes (dès que la nuit vient, impossible de ne pas trembler à la moindre apparition). En fait, Insidious, sans être aussi poignant que peuvent l'être certains films d'horreurs, réussi à bien nous foutre les boules, ce qui est de plus en plus difficile avec le temps (spectateurs plus jeunes, moins nombreux, et venus essentiellement pour rire). Il parvient aussi à nous tenir en haleine, grâce à un scénario certes, stéréotypé, mais étrangement bien construit en monté. Enfin, ce qui restera certainement dans les mémoires, c'est que James Wan a réussi à faire de scènes totalement banales, un véritable morceau d'épouvante (le monstre rouge qui regarde par la fenêtre en tirant la langue, décrit comme cela, peut ressembler à une scène d'une comédie Monty Python, mais chez Wan, elle demeure la scène la plus effrayante du film). Alors, avis aux amateurs réfractaires du cinéma d'horreur (hein, Gabriel), Insidious, bien que très flippant, n'est pas le nouveau Paranormal Activity, loin de là. Il s'inspire de nombreux films, mais parvient à les détourner et finalement en faire quelque chose de mieux. Alors remballez vos langues de bois et courez vite voir ce film, qui risquera fortement de vous réconcilier avec le genre...

En résumé, Insidious, train fantôme psychédélique où monstres, rêves et hallucinations viennent s'ajouter aux moments de sursauts, est bel et bien un chef d'œuvre, prenant, jubilatoire et franchement flippant.

5 e¦ütoiles

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
@ Magusneri : L'année 2011 reste tout de même faible, et je trouve dommage que des mecs comme James Wan ou encore Michel Gondry (Green Hornet) soient obligés de rattraper les boulettes de Zack Snyder & co...<br /> <br /> @ Christophe : J'avais déjà lu ta critique et j'avais hésité à poster un commentaire réfractaire, mais je ne l'ai pas fait, de peur de me faire huer par la foule (un peu comme sur Facebook). Mais comme je suis à domicile ici, je vais juste pouvoir te dire que t'as rien compris au film ^^<br /> Plus sérieusement, moi aussi j'ai beaucoup pensé à "SOS Fantomes" en voyant les deux mecs arriver, et je ne vois pas pourquoi tout le monde a mal vu cela. Ca ne dérange personne que "Insidious" pastiche "Shining", "La maison du diable" ou encore "Paranormal activity", mais dès qu'on rend hommage à un film autre que l'horreur, on crie au scandale... Cela voudrai dire que les films d'horreurs sont bannis, qu'ils doivent rester dans leur coin et qu'ils ne doivent pas se mélanger avec les autres films ? C'est un peu du racisme cinéphile, messieurs ^^<br /> Et ensuite, ta dernière phrase m'a fait bondir ! "Saw" est ce qui s'est fait de mieux ces 10 dernières années en matière d'horreur. Et ce n'est pas dû aux frissons provoqués, c'est surtout dans la gérance des couleurs, les prises de vues, l'inventivité de la réalisation et du scénario. Pour moi (et pour une fois, je ne suis pas seul à le penser), James Wan est l'un des plus grands metteurs en scènes du monde, et s'il parvenait un jour à faire un film plus "grand public", il pourrait devenir le nouveau Aronofsky, sans aucun problème !
Répondre
C
La première partie d'Insidious respecte le cahier des charges habituel d’un film de maison hanté : portes qui claquent, grincements, lumières hésitantes, chuchotements inquiétants, jump scares supposés faire sursauter, apparitions furtives et malveillantes… Rien que de très convenu. Et pourtant, à ma grande surprise, je n’ai pas été insensible à ces effets classiques. Quelques frissons ont même parcouru mon échine percluse de douleurs… Malheureusement, l'intrusion des deux comiques, je parle évidemment des chasseurs d’ectoplasmes tout droit sortis de Ghostbusters (on s'attend presque à entendre, au détour d'une scène, There's something strange and it dont't look good, who're you gonna call...) gâche tout. La rupture de ton est terrible. Et le film ne s’en remet pas. On peine d’abord à garder son sérieux, notamment lors de l'inénarrable séance médiumnique, lorsque Elise (Lin Shaye, rescapée des Griffes de la nuit et d'Amityville) met un masque à gaz relié à l'oreille d'un des deux clowns. Puis, peu à peu, on est gagné par l’ennui. A tel point que j’ai cru, moi aussi, faire un voyage astral, comme Dalton. Heureusement, il y a l’émouvant et doux minois de la craquante Rose Byrne pour empêcher le spectateur de sombrer dans un coma profond ! Car ce n’est pas la fin, prévisible à des kilomètres, qui est en mesure de retenir son attention… Bref, passez votre chemin, il n’y a pas grand chose à voir. Mais pouvait-on attendre autre chose du créateur de Saw ?
Répondre
M
Je viens tout juste de le voir au ciné, et je suis absolument d'accord avec toi, ce film est une bombe de mise en scène horrifique. Je n'avais pas autant flipé depuis Jusqu'en enfer, de Sam Raimi. C'est du frisson permanent ! Comme quoi, 2011 n'est pas une année totalement perdue pour le cinéma ^^
Répondre
C
@ Titus : 6.5/20. J'avais pourtant cru comprendre que la première partie t'avasi plus. Moi je pense que la deuxième partie est déjantée volontairement, pour montrer que Wan peut faire du frisson avec du grotesque. M'enfin si autant de questions se posent au sujet de ce film, c'est qu'il est assez prenant et ambigüe pour qu'on s'y intéresse, ce qui est un point très positif !<br /> <br /> @ Neil : Content que ça t'ai plus. Les critiques n'ont pas non-plus été mauvaises, enfin je pense qu'il mérite d'être inscrit au panthéon de cette année 2011. C'est pour moi une grande surprise, masi avec James Wan, je savais à quoi m'attendre ^^<br /> <br /> @ Bob Morane : Moi aussi j'ai frissoné devant "Paranormal activity", mais que dans les 20 dernière minutes. Là, j'ai eu des frissons pendant tout le film, et j'ai tellement apprécié que j'en redemandai à la fin. <br /> Tu aurai mieux fait de te concentrer sur l'intrigue plutôt que de baver sur Rose Byrne ;)
Répondre
B
J'ai pas du voir le même film. si en effet c'est bien filmé et bien joué, le film est surtout basé sur le sombre et la musique forte. Jamais je n'ai eu de frissons ni d'angoisse comme dans paranormal activity 1 (le 2 était carréùent raté) Heureusement que j'avais Rose Byrne :)
Répondre

Nous sommes sociaux !