Alors que je visitais tranquillement le blog de Magusneri, un de ces derniers articles m'a quelque peu intrigué. Il s'agit d'une sorte de message de soutien au magazine ''Studio Ciné Live'' et aussi à la liberté de la presse. Sans plus attendre, je laisse la parole au géniteur de The Screen Addict pour son petit coup de gueule :
En signe de soutien à la rédaction de Studio Ciné Live, voici le lien vers le coup de gueule de Fabrice Leclerc, le rédacteur en chef du magazine, à propos de l'attitude scandaleuse du distributeur de The Expendables, véritable insulte à la liberté d'expression ! C'est pour les mêmes raisons, par respect pour le cinéma et contre ceux qui n'y voient qu'une babiole mercantile, que vous ne lirez pas non plus de critique de The Expendables sur « The Screen Addict ».
Maintenant que vous avez pu prendre connaissance du sujet, je vais aussi pouvoir vous faire prendre part du coup de gueule de Fabrice Leclerc (Magusneri a mentionné un lien, et comme je ne voulais pas changer son texte, je l'ai laissé à sa place. Et c'est avec conviction que je vous annonce qu'il n'y aura pas non plus d'article sur The Expendables dans ce blog. Je le fait dans l'unique but de défendre (à ma façon) la liberté de la presse et d'exprimer mon mécontentement face à de pareils idioties dans le monde si varié du cinéma. Voici donc le message de Fabrice Leclerc dans sa totale intégralité :
C'était avec plaisir que nous nous apprêtions à parler de Expendables-Unité d'élite dans les colonnes de Studio Ciné Live. Nous aimons Stallone depuis longtemps et nous lui avons d'ailleurs consacré un long entretien carrière dans notre numéro. Mais les exigences du distributeur étaient intolérables. Les explications de Fabrice Leclerc, rédacteur en chef de Studio Ciné Live.
Nous avons vu Expendables-Unité d'élite (en salles ce mercredi 18 août) en projection de presse le 8 juillet dernier. A temps donc pour en publier la critique dans le Studio Cine Live n°18, daté du 28 juillet. Cependant, dès le lendemain, le distributeur et l'attachée de presse du film nous ont interdit toute publication d'une critique avant le 5 août. Nous menaçant même d'un référé en justice si nous ne respections pas les termes de l'accord. S'il est souvent demandé aux journalistes de ne pas publier de critiques des films qu'ils voient avant une certaine date (on appelle cela des embargos), jamais on nous a menacé de la sorte, faisant fi de tout respect élémentaire du droit de la presse, de la liberté d'informer et, le plus important, du respect de nos lecteurs. Et donc des spectateurs tout court. Depuis un certain temps maintenant, la sortie d'un film s'apparente à une campagne de promotion et de contrôle de l'information que nous refusons à chaque fois de cautionner. C'est pourquoi nous avons décidé qu'il n'y aurait aucune critique du film de Sylvester Stallone, avant et même après le 5 août.
En s'emmêlant les pinceaux, l'embargo dicté par le distributeur était tellement exagéré dans la forme et dans le fond qu'il nous contraignait même à ne pas publier l'interview de Stallone, pourtant ardemment attendue par ce même distributeur ! Et pire encore : tous les journalistes de l'équipe qui ont vu le film ont été plutôt agréablement surpris ! Double ironie du sort. Et double couche de bêtise comme on en a pas vu depuis longtemps...
FABRICE LECLERC
Rédacteur en chef, STUDIO CINE LIVE