Synopsis : Peter, Raymons et Egon effectuent des recherches sur la parapsychologie. Virés par le Doyen de la faculté, ils fondent une société destinée à chasser les revenants : S.O.S. fantômes. Le succès frappe tant et si bien à leur porte qu'ils en sont bientôt à travailler à la chaîne.
Film de toute une génération qui en a éberlué plus d'un lors de sa sortie, Ghostbusters ne fait plus rire, ne fait plus rêver. Ce film qui avait suscité un immense engouement en 1984 a en effet très mal vieillit et à moins de le prendre au 2589ème degré, la mayonnaise ne prend pas. On a vraiment du mal à croire que cela ait autant impressionné dans les années 1980, alors qu'il n'y a rien d'exceptionnel dans l'uvre d'Ivan Reitman. Debriefing d'un film culte que je n'ai pas aimé (rejoignant la trouve d'Avatar, Les Oiseaux et La Mouche) avec les points négatifs (deux bons gros paragraphes en perspective) et les points positifs (si, si : il y en a !).
Qu'est ce qui cloche chez S.O.S. Fantômes ? Tout d'abord, il y a l'usure. Cette image qui a pris un sacré coup de vieux, ces effets visuels à la limite du catastrophique. Un scénario franchement bidon et une thématique pas du tout respectée. Que m'attendais-je avant de voir ce film ? De voir au moins 5 spectres se faire défoncer la gueule par des exterminateurs de fantômes bien énervés. Des fantômes qui échappent aux chasseurs, les plongeant dans des situations cocasses, des quiproquos et du bon gros humour burlesque. Et puis voilà, on remballe, on va se coucher avec le sourire au lèvre, et puis c'est gagné. Mais les scénaristes n'ont pas dû bien répondre aux attentes du spectateur : une histoire bâclée qui accumule à tour de bras toutes les idées incohérentes de scénaristes qui devaient être peu inspirés. Ça part dans tous les sens et même si certaines scènes sont plutôt marrantes, elles ne se marient pas bien avec le reste du film par leurs incohérences (le coup de mettre le monstre en guimauve à la fin : pourquoi pas mais je ne vois pas ce qu'il vient faire dans un film de fantômes). Cela donne un mélange hétérogène, bourré de grumeaux et qui donne pas envie du tout.
Pour ce qui est du rythme, il est très irrégulier. Une capture de fantôme, et rien du tout. Par manque de moyens (sans doutes), on ne peut pas trop en montrer et il vaut mieux mettre le paquet sur un scène et ne rien faire pour les autres captures. Grossière erreur mes amis : car après cette fameuse scène où le gros glouton de spectre vert se fait prendre par notre jolie équipe, on en redemande mais on n'est pas servi, hélas. De plus, on ne voit qu'un fantôme dans le film, mis à part deux gargouilles et un zombie. C'est là qu'on comprend (enfin) que le titre du film nous a induit en erreur. Même si Ghostbusters se prend en dérision, il y a certains détails qui sont vraiment trop flagrants (parodie de The Exorcist ou encore Godzilla). Que Ghostbusters ait plu et impressionné lors de sa sortie, je peux très bien le comprendre. Le film est original, les effets spéciaux (ridicules à l'époque des écrans tactile et du cinéma en 3D) sont mauvais mais supportables et il y a tout de même quelques trucs qui marchent dans ce film.
Il y a d'abord cette fameuse BO, l'une des plus populaires de l'histoire du cinéma. Un fond rythmique entrainant et une mélodie qui monte en crescendo au fur et à mesure que la chanson avance. C'est vrai qu'elle trotte bien dans la tête après la vision du film et ça nous permet aussi de penser à autre chose que la médiocrité du film en général. Ensuite, il y a cette fameuse interprétation de Bill Murray, particulièrement bon dans chacune des scènes où il joue. Étant parfaitement en osmose avec ses deux compagnons, il vole même la vedette à Rock Moranis, qui joue quand même un sacré numéro. Murray réussi à faire rire, rien qu'avec l'expression de son visage et il parvient à cibler directement l'intrigue sur son propre personnage. Il est d'autant plus bon que Sigourney Weaver paraît bien fade à côté de lui. Mais peut-être est-ce parce qu'elle a préféré surjouer que de se contenter de faire ce qu'elle fait le mieux : jouer avec son charme, faire la gueule et baisser les yeux dans les moments intimes et/ou terrifiants. Il y aussi de bons dialogues, qui passent assez bien. Et il y a enfin la durée du film : le temps passe vite, tellement vite qu'au final, on a l'impression de n'avoir rien vu, ce qui n'est pas complètement faux.
En résumé, cela faisait longtemps que l'on me disait qu'il fallait absolument que je vois S.O.S Fantômes, donc je suis venu, j'ai vu et j'ai été déçu.