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Copa Cinema

Copa Cinema

De la critique subjective mais juste


Critique express n°14

Publié par copa738 sur 20 Mars 2013, 11:54am

Catégories : #Critiques express

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Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick) - 1999

Synopsis : William Harford, médecin, mène une paisible existence familiale. Jusqu'au jour où sa femme, Alice, lui avoue avoir eut le désir de le tromper quelques mois auparavant...

Fou, délirant, magnifique, tabou, insolent et franchement dérangeant, l’œuvre-testament de Stanley Kubrick est un petit bijou de cinéma, explorant les problèmes de couples d'une manière brutale, avec des images qui restent, des passages qui marquent, et au final, un ensemble innovant, jamais vu auparavant et pas égalé depuis. C'est peut-être lent, peut-être un peu ''perché'' (tout le monde n'a pas eu la chance de prendre la claque de sa vie devant la scène du club Fidelio), accessible uniquement à celui qui voudra, mais il s'y dégage une puissance, une volonté de vouloir montrer des choses, anecdotiques pour certaines, pleines de fond pour d'autres. Tom Cruise qui veut tromper sa femme après les aveux de cette dernière, puis qui se fait punir dans la foulée pour ce pêché : tout ceci a un sens, et illustré par des belles images, l'impact n'en est que plus puissant. On pourrait en parler des heures, on ne finira jamais de vous parler de ce chef d’œuvre authentique, peut-être l'apogée du cinéma de Kubrick.

5 étoiles

 

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Le Septième Sceau (Ingmar Bergman) - 1957

Synopsis : De retour des croisades, le chevalier Antonius Blok rencontre la Mort sur son chemin. Il lui demande un délai et propose une partie d'échecs. Dans le même temps, il rencontre le bateleur Jof et sa famille. Jof a vu la vierge Marie. Un des films qui fit découvrir le cinéma suédois et qui contribua à la grande notoriété de Bergman.

Il est difficile de ne pas parler de Bergman lorsque l'on parle du cinéma avec un grand ''c'', et de son œuvre la plus singulière, la plus symbolique qu'est Le Septième Sceau, surtout connue pour cette image allégorique de la Mort jouant aux échecs avec sa victime désignée sur une plage de galet, déserte. Plus qu'une œuvre artistique penchée sur la religion, et sur des faits historiques (Moyen-Âge au temps de la peste), c'est avant tout une histoire que l'on suit, à travers plusieurs personnages tous très attachants. Qu'on se le dise tout de même : on assiste tout de même à un film très réfléchi sur le christianisme et toutes formes de divinité, qui pose les bonnes questions (A quoi bon vivre ? A quoi bon croire ? Prier ?) sans vraiment y répondre. On en restera plutôt satisfait, sans avoir senti la fatigue ou l'ennuie nous gagner, conscients d'avoir vu un film de patrimoine qu'il faut voir pour sa culture personnelle.

4 étoiles-copie-1

 

 

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Oslo, 31 août (Joachim Trier) - 2012

Synopsis : C’est le dernier jour de l’été et Anders, en fin de cure de désintoxication, se rend en ville le temps d’une journée pour un entretien d’embauche. L’occasion d’un bilan sur les opportunités manquées, les rêves de jeunesse envolés, et, peut-être, l’espoir d’un nouveau départ…

Allons pêcher les quelques détails d'un film un peu malade : sa beauté plastique, son ambiance sombre, cette intrigue pessimiste, cet acteur principal absolument fantastique, une flopée de belles scènes symboliques (un moment d'anthologie à la terrasse d'un café, une virée nocturne à bicyclette avec supplément de nuages d'extincteur). Dans son ensemble, Oslo n'est pas un film exceptionnel, mais si on prend du recul, qu'on se le remémore, qu'on analyse chaque détail, on peut affirmer qu'on a vu un putain de film (pardonnez-moi l'expression). Tout n'est pas parfait, vu qu'il ne s'y passe pas forcément grand chose. On pourrait éventuellement critiquer un dénouement un peu trop pessimiste, mais ce serait chercher la petite bête tant Trier parvient à rendre magnifique une image sans son, tout comme un dialogue, ou une séquence en boite de nuit. Un film fait avec le cœur et les tripes, un essai réussi et l'un des piliers de l'année 2012, clairement.

4 étoiles-copie-1

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M
Bon finalement t'aurais pu lui mettre 5 étoiles à Oslo ! C'est un peu pareil : le film au départ m'a ennuyé, je n'étais pas dedans, puis c'est venu au fur et à mesure pour finir en véritable claque<br /> émotionnelle. Je l'ai revu plusieurs fois depuis, et le début maintenant me touche beaucoup, surtout la longue conversation désabusée avec son ami.<br /> Et content de lire aussi qu'Eyes wide shut t'a complètement déboulonné.
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