Synopsis : Le pouvoir de Voldemort s'étend. Celui-ci contrôle maintenant le Ministère de la Magie et Poudlard. Harry, Ron et Hermione décident de terminer le travail commencé par Dumbledore, et de retrouver les derniers Horcruxes pour vaincre le Seigneur des Ténèbres. Mais il reste bien peu d'espoir aux trois sorciers, qui doivent réussir à tout prix.
C'est dans une salle gavée de monde que je m'apprête à voir LE film de l'année. Et il faut dire que ça m'avait l'air intéressant tout ça. Avec tout ça, on pourrait s'attendre à des meurtres sauvages, à de nouveaux sortilèges, de nouveaux personnages dont on ne sait pas les ambitions. Des couples qui se forment, des résurrections (pour quoi pas, c'est un univers magique non ?), une quantité assez conséquente d'Horcruxes insolites et imprévisibles. Des retournages de vestes (Rogue, il est gentil ou méchant ?) et de nombreuses batailles explosives entre gentils et méchants et pourquoi pas, une entre Harry et celui-dont-on-ne-peut-prononcer-le-nom...
Mais c'est sans compter sur ce HP7, creux comme aucun film ne l'a jamais autant été. Il ne se passe rigoureusement rien dans cet avant-dernier épisode qui avait tout de même pour but de nous mettre sacrément l'eau à la bouche pour le dernier épisode. C'est un véritable suicide, l'un des pires films de l'année (Freddy Les Griffes de la Nuit paraît presque bon comparé à la fadeur de ce Harry Potter et les reliques de la mort partie 1).
Une longueur de 2 h 30 pour 10 minutes intéressantes. Un combat (et je déconseille aux cardiaques de voir ce film juste à cause de ce passage) entre nos trois héros et le serpent de Voldemort (et puis merde, je l'ai dis son foutu nom), quelques gentils qui crèvent, la découverte de la vérité sur les reliques de la mort (même si ça nous indique juste le fait que Voldemort sera plus puissant s'il en possède un des trois), le retour triomphant de Dobby l'elfe de maison, l'épée de Griffondor qui refait surface... Et l'addition s'il vous plait ! Rien à se mettre sous la dent donc, pas de grand intérêt à ce fameux épisode 7. On pourrait penser que c'est pour préparer le terrain au numéro 8 que ce film est assez moyen, mais merde, vous prenez l'essentiel de ce film-là (une poignée de minutes) et vous le collez au scénario du huitième et dernier épisode, et vous aurez un film de 2 h 40 pour clore la folle aventure du sorcier à la cicatrice en forme d'éclair. Pourquoi vouloir faire deux films ? Question marketing ? Évidement, il suffit de voir les nombreux spectateurs se ruant dans les salles pour comprendre le plan diabolique des producteurs, du fric, du fric et encore du fric. Et fort heureusement, HP7 n'est pas en 3D, mais qui vous dit que le 8 ne le sera pas ? C'est ça qu'est devenu la franchise mignonne et intrigante que j'adorai tant quand j'étais encore en primaire ? Vous n'avez rien d'autre à faire que de nous balancer des films de ce genre, pour dénaturer la saga encore plus que HP6 l'avait fait (sachant que celui-là est passable uniquement grâce à son final) ? On sait bien que la concurrence est de plus en plus rude. Twilight et autres conneries du genre ont tout fait pour vous mettre la misère, mais ce n'est pas en sortant un film d'une si petite qualité narrative et d'une pauvreté scénaristique affligeante que vous allez réussir à convaincre les spectateurs d'aller voir le 8.
Par delà le délayage monstrueux de ce film, la répétition des scènes et les nombreuses fois où l'on regarde sa montre en soupirant, il y a quelque chose qui a cruellement manqué dans ce fameux HP7, quelque chose d'unique. Il est rigoureusement impensable de ne pas retrouver la superbe école de Poudlard dans un épisode d'Harry Potter. Trouvez-moi un seul enfant qui n'a jamais rêvé d'aller dans cette école de magie et je vous respecte. C'est cette magnifique école qui m'avait tant fait rêver à la vue des premiers épisodes. Et le fait de ne pas avoir pu voir ne serai-ce qu'un demi millimètre de Poudlard m'a profondément déçu. J'en suis finalement arrivé à la conclusion que c'était aussi le bouquin qui avait merdé sur ce coup-là.
Une réalisation fébrile (où est passé le bon David Yates de l'excellent Harry Potter et l'Ordre du Phénix ?), un scénario volumineux mais affreusement vide, des personnages de plus en plus détestables (Ron n'est plus le petit niais rigolo d'avant, et c'est finalement dommage). J'ai le regret de vous annoncer que j'ai vu aujourd'hui l'un des films les plus ratés de l'année. Le plus nul de la saga. J'espère que vous avez tout de même une bonne excuse, monsieur le producteur, parce que ce que vous venez de nous montrer n'est aucunement à la hauteur des autres épisodes de la saga et je trouve ça franchement con de passer à côté d'un film comme ça alors que des millions de gens vont aller le voir. But business is business, and it's not really very cool (je sais, j'ai un anglais de merde).
En résumé, quoi vous voulez un résumé ? Je suis désolé, mais pour cause de mauvaise humeur, l'auteur de ce blog se met en grève des résumés, ça vous incitera peut-être à lire cet article.
Ma note : 5/10