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Copa Cinema

Copa Cinema

De la critique subjective mais juste


Invictus (Clint Eastwood)

Publié le 9 Novembre 2010, 17:39pm

Catégories : #Films (Historique)

Synopsis : En 1994, l'élection de Nelson Mandela consacre la fin de l'Apartheid, mais l'Afrique du Sud reste une nation profondément divisée sur le plan racial et économique. Pour unifier le pays et donner à chaque citoyen un motif de fierté, Mandela mise sur le sport, et fait cause commune avec le capitaine de la modeste équipe de rugby sud-africaine. Leur pari : se présenter au Championnat du Monde 1995...

Invictus, film historique de Clint Eastwood, le grand Clint Eastwood. Le film que j'attendais le plus en ce début d'année a bien tenu sa promesse : faire vibrer une salle entière par un jeu habile qui combine faits historiques (bagne de Mandela, matchs de rugby) et la personnalité bien exploitée d'un président de l'Afrique du Sud qui ne manque certainement pas de charisme.

La critique de ce film sera très rapide (je viens juste de me relancer dans les ''remasterisations'' de mes articles et comme le film ne m'a pas énormément marqué, je peine un peu à me remémorer certains passages, même si mon avis sur le film reste globalement positif), j'en profiterai pour parler de points essentiels du film, sans m'atteler à faire des phrases de 12500 signes avec 54 virgules, 13 points-virgules à la Proust. Je suis surtout là pour vous faire part d'un film peu mémorable mais dont quelques éléments (musique, scènes-clés, répliques) viennent donner à Invictus son petit côté unique.

Que faut-il donc retenir, sans s'attarder sur des détails ? Surtout la musique, du Johnny Clegg à tout bout de champs et des rythmes dansants et imposants qui parviennent parfaitement à mettre ''dans le bain'' dans un film où l'ion ne sait trop quoi penser. Certes, il y a des longueurs, des approximations, des exagérations (François Pienaar était moins sympathique qu'il l'est dans le film, à ce qui paraît), mais le rythme est tout de même imposant, efficace et juste. Sans grandes interruptions, le film passe comme une traite, même si certains passages sont quelques peu soporifiques. Il faut se souvenir également de la double performance Damon-Freeman, deux acteurs impressionnants qui excellent dans deux rôles plutôt compliqués. Ne pas non plus oublier les fabuleuses scènes du rugby, filmées avec une rare intensité (chaque sons des corps qui se percutent se ressent, chaque goutte de sueur se voit comme le nez au milieu de la figure - et c'est cette application qu'a Eastwood pour filmer les scènes de ce magnifique sport qui fait de ce film une œuvre accrocheuse et particulièrement scotchante), la (je l'ai déjà dit) personnalité intéressante de Nelson Mandela, la façon dont l'histoire est représentée et les quelques métaphores.

Mais s'il fallait retenir deux choses. Ce serait deux petits détails – l'un négatif, l'autre positif – qui viennent perturber mon esprit. Le premier est le fait que les années de prisons de Mandela ne soient montrées que dans quelques flashback bine trop courts. On aurait préféré qu'ils s'attardent beaucoup plus sur ce qui s'est passé (souffrances, mélancolie, espoir, idées, le fameux poème) plutôt que sur d'autres détails franchement superflus (le film dure 2 h 10, et on a le droit à 30 secondes du périple carcéral de Nelson). Ceci étant dit, il y a cette scène d'entrée qui m'a profondemment marquée. Celle où un plan large montre une route où joue d'un côté, les noirs avec un ballon rond, et de l'autre les blancs avec un ballon ovale. Ces deux groupes, que tout oppose sont séparés par une route, que seul une seule personne peut supprimer. Le boulevard qui sépare ces deux classes de vie est comblé par l'arrivée d'une voiture, celle de Mandela enfin libéré. Même si seuls les jeunes qui jouent au football ont l'air d'apprécier le retour triomphal de leur sauveur, c'est ce dernier qui fera que ce pays deviendra pacifiste et fraternel. Une belle métaphore accompagnée d'une musique à donner des frissons et une photographie renversante.

En résumé, même si certains passages sont romancés, embellis (rien n'empêche de croire que la coupe du monde de rugby de cette année était truquée) et que le film traine parfois en longueur, Invictus reste néanmoins un excellent film familial qui puise une force incontournable dans de nombreux éléments divers et variés.

Ma note : 6,5/10



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Commenter cet article
J
De très bons acteurs pour un très grand film.
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R
Oui c'est un très bon film qui retrace une belle page de l'histoire. Un beau film sur l'Afrique du Sud, le rugby et le pouvoir fédérateur du sport.
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J
J'ai trouvé ce film pas mal.Morgan Freeman est vraiment très bon.
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